Manuel Periáñez_____________________________________________manuelperianez1940@gmail.com |
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Interview publié en 1999 sur le site Critiques d’Espaces
Manuel Periáñez : Il voulait être architecte, il est psychanalyste. Ayant mené plusieurs réflexions sur des sujets, comme le bruit, la qualité architecturale et la commande publique, ainsi que sur l'un des symboles de la féminité; Les seins des femmes. Il est également acteur du World Wide Web. Bref il était incontournable, ici, de lui poser quelques questions. Manuel Periáñez :
I / Monde Intérieur Critiques d'Espaces : Vous souvenez vous, pourquoi à 16 ans vous aviez entrepris d'écrire à Le Corbusier ? Comment le connaissiez vous à cette époque ? Manuel Periáñez
: Je m'en souviens très bien. A treize ans, en Hollande, devant choisir
entre le lycée classique ou moderne, je subis une journée kafkaïenne de
tests psychologiques d'orientation professionnelle, d'où il ressortit,
prétendit-on, que je devais éviter la chimie, l'électronique, etc.
« et la théorie en général », mais que j'avais
« d'excellentes prédispositions pour l'architecture ».
J'entrepris alors de lire tout ce que je trouvais à La Haye sur
l'architecture, dans la bibliothèque municipale construite par J.J.P. Oud, je crois bien. Tout y passa en bon ordre, et quand je trouvai les livres de Corbu,
il y eut une sorte de flash sur le Plan Voisin pour Paris : la ville
idéale pour l'An 2000, des avions atterrissant au centre-ville ! Mais
fus très intrigué que Corbu ait dessiné des avions d'autrefois pour
cette vision d'avenir : dans la logique de l'aviation, en effet, chaque
modèle chasse le précédant en l'améliorant (nous en étions, je crois,
au F100 Supersabre qui venait de ringardiser les F86). Là, je fus
stupéfait de découvrir que les avions dessinés par Corbu étaient
simplement contemporains de son projet, qui datait de 1922 ! Cela
transforma d'un seul coup ma vision naïvement hollandaise et
progressiste-linéaire de l'Histoire en une vision dialectique : de
terribles régressions et enlisements sociaux se combinaient aux
avancées. Le Corbusier alla rejoindre le Capitaine Nemo de mes huit
ans, dans mon Panthéon intérieur. Bientôt Trotsky leur tiendrait compagnie, et plus tard, Freud.
Pour l'instant, à quinze ans, je tombai dans une idolâtrie corbuséenne
si extrême qu'à la fin de ma puberté ma croissance s'arrêta à la taille
précise de 183 cm., celle du Modulor !
Il
était logique qu'en pleine corbusolâtrie, je m'adresse en 1957 ou 58 au
Maître pour orienter mes études. Je lui écrivis avec une totale
certitude que mon Idole me répondrait, qui agaça les adultes de mon
entourage ; ils en parlèrent en termes de mégalomanie adolescente :
jamais un aussi grand homme ne perdrait son temps à répondre à mes
bêtises. Mais ils furent bien plus agacés lorsque ; par retour du
courrier, Corbu me répondit : nous étions donc DEUX mégalos adolescents
en pleine collusion contre les adultes, c'est ça les architectes Cette
lettre disparut pendant mes études (ratées) d'architecture à Delft,
elle agaçait, en fait, tout le monde. Heureusement, je l'avais apprise
par coeur, et je m'en souviens encore à peu près : Critiques d'Espaces : Vous vouliez devenir « ingénieur aéronautique ». Qu'est ce qu'un avion ? un vecteur reliant deux points. L'architecture ? un vecteur entre un contexte et un devenir, la psychanalyse ? un lien entre un passé enfouie et un présent incompréhensible. On a le sentiment que vous poursuivez l'idée de créer du « Lien ». Qu'en pensez-vous ? est-ce dû à l'exil de votre famille au déracinement ? Manuel Periáñez
: Contrairement à beaucoup de gens de ma génération qui ont plus ou
moins été sous les bombes, moi, à partir de mes trois ans, les avions
m'apparaissaient de plus en plus comme salvateurs : sous les cocotiers
de la République Dominicaine, la bande de réfugiés
espagnols-républicains autour de mes parents parlait encore à la
veillée de ces chasseurs soviétiques de la fin 36, des Polikarpov I-15
et plus tard des I-16, brusquement apparus dans le ciel de Madrid où
ils mirent une pâtée mémorable aux Messerschmitt de la Légion Condor.
Qui eux-mêmes furent battus au dessus de Londres par les Spitfire aux
splendides ailes elliptiques (absolument ruineuses à construire, ce qui
tend à prouver que certaines folies esthétiques sont au service de la
raison). J'ajoute qu'en 1946 mes parents ont eu maille à partir avec le
dictateur Trujillo, qui ne rigolait pas, et que c'est
un Dakota DC-3 qui nous emmena vers la liberté, au Venezuela, et ce
sauvetage doublé de mon baptême de l'air se grava dans ma mémoire. Il
se confirma en 1949, lorsque prit fin une période sinistre de trois
mois passés dans l'Espagne de la haute époque franquiste, où j'eus à
subir des messes quotidiennes en expiation pour les crimes des
« rouges », au nombre desquels, manifestement, on me comptait
: de quoi devenir « rouge » pour de bon. Mais quand je vis, à
l'aéroport de Madrid, le Constellation d'Air France aux couleurs
bleu-blanc-rouge, je courus vers lui sans me retourner ni dire adieu à
personne, et embrassai passionnément, en haut de l'escalier, l'hôtesse
que je confondais un peu avec La Liberté guidant le peuple. Au Bourget,
ma maman m'attendait, fraîchement divorcée, et je l'eus pour moi tout
seul pendant quelques semaines. Et voilà comment les avions mènent à la
Révolution (la grande, la française), à l'oedipe et à Freud. Critiques d'Espaces : Vous dites : « Après un demi-siècle, mes pôles d'intérêt principaux restent les avions, l'architecture, les révolutions, l'anthropologie psychanalytique et les formes étonnantes des femmes. » Vous semblez prendre un malin plaisir à nous expliquer votre égal intérêt pour les avions, l'architecture, les révolutions, l'anthropologie psychanalytique et les formes étonnantes des femmes. Quel est le fil d'Ariane ? Manuel Periáñez
: Pourquoi un fil d'Ariane ? Un des plaisirs de l'Internet est le
plaisir de se perdre. Sur mon site, le labyrinthe ne cache aucun
Minotaure, tous ces intérêts apparemment disparates se tiennent assez
logiquement. J'avoue prendre un malin plaisir, en effet, à déballer des
anecdotes « invraisemblables ». C'est une orientation
« surréaliste » chez moi : la réalité dépasse facilement la
fiction, et même le fantasme. Et pourquoi s'en priver ? Rabelais, médecin, recommandait de rire une heure tous les jours Cela fait aussi partie de la culture espagnole (Cf. Buñuel, Dalí, Arrabal,
etc.) et il n'y a pas de déracinement quand on garde les apports
universels d'une culture (je pense, surtout, à Don Quichotte, plus qu'à
Picasso).
II / Surface : L'Architecture. Critiques d'Espaces : Comment passe t-on de l'architecture à la Psychanalyse, quelles passerelles, quels points communs y voyez-vous ? Manuel Periáñez
: Mon passage s'est fait par étapes, à travers la sociologie et la
psychosociologie. La fascination de mes 15 ans pour les projets
futuristes de Le Corbusier m'a assez vite mené à lire les Utopistes et
la SF. J'ai été, en fait, très impressionné, entre 5 et 18 ans,
successivement par mon père (qui s'était bien battu en Espagne pour les
républicains, mais qui avait perdu), par le capitaine Nemo
(l'idéalisation du précédant), par Le Corbusier (Nemo existait donc vraiment !), par Huxley et Orwell (tout ça pouvait mal finir), et par Trotsky
(qui expliquait pourquoi ça finissait mal, mais sans voir la résistance
au changement dans les structures mentales des révolutionnaires
eux-mêmes). Plus tard, une figure comme celle de Georges Devereux, dont j'ai été l'ami assez intime, s'inscrit bien dans cette lignée ; il m'ouvrit à Freud, qui en était un autre. De même que Cornélius Castoriadis, que je croisai parfois, mais je n'ai jamais voulu le déranger dans ses réflexions, je ne connais que ses livres. Critiques d'Espaces : Comment expliquez vous que l'architecture contemporaine française soit aussi peu sexué. elle s'attache davantage à jouer de formes géométriques orthogonales élégantes en apparente apesanteur. Mais plus personne ne semble se soucier, par exemple de la sensualité d'une main courante, d'une poignée de porte. Bref le summum de l'architecture en France est complètement mental niant toute émotion sensuelle, à l'opposé du travail de Toyo Ito, de Gehry, etc. Par exemple, comment expliquez-vous cette « frigidité » de la création architecturale française. Une angoisse de ne pas faire « sérieux » ? Manuel Periáñez
: Je ne suis pas sûr, hélas, qu'il ne s'agisse que de la seule
architecture française, j'ai bien l'impression que c'est toute
l'architecture savante qui est devenue asexuée. Par rapport aux formes
souvent voluptueuses du dernier Corbu (à partir de Ronchamp), formes beaucoup plus généreuses que celles de sa copine noire contemporaine de sa période blanche, Joséphine Baker,
vous avez raison, on a perdu la sensualité des mains courantes etc. Et
ce n'est pas rien, les mains courantes ! J'en veux pour preuve ce
patient, il y a vingt ans, qui avait décidé d'en finir : il se rend
vers trois heures du matin sur le Pont-neuf, je crois, pour se foutre à
l'eau. Mais, enjambant le parapet, il sent tout à coup sous sa main la
forme arrondie que l'architecte a donné à la main courante : tant
d'amitié envers l'Homme ! Et qu'il s'apprêtait à trahir ! Et il décide
donc de rester encore avec nous, et, si possible, d'en faire autant que
l'architecte en fit. Je ne suis pas sûr que cet homme serait encore
vivant s'il avait choisi un pont récent à la plastique puritaine, je ne
nommerai personne. Critiques d'Espaces : Actuellement deux réalisations architecturales occupent l'actualité. (les deux sont des Palais des Congrès au demeurant) : la nouvelle façade du Palais des Congrès de la Porte Maillot, incliné à 60°. Et Le Palais des Congrès de Lucerne avec son porte à faux de 70 mètres L'instabilité comme expression ultime de l'architecture cela vous inspire quoi ? est-ce subversif ? une manière élégante de contrer la stabilité « bourgeoise » ? ( Un palais des Congrès symbolisant le monde conservateur des affaires, des Notables. Bref la pensée architecturale de cette fin de siècle n'est-elle pas un peu « courte » ? Manuel Periáñez : Là je vous sens un peu trop apocalyptique pour moi (« l'expression ultime »). C'est faire bien trop d'honneur à la tendance du moment et à l'époque, qui par définition n'ont rien d'ultime, heureusement ! Je ne suis pas certain non plus que l'on doive parler de « pensée architecturale », voilà bien la dérive philosopharde française que j'évoquais au point précédant Entendons-nous bien, je ne traite pas les architectes d'imbéciles (même quand ils oublient les escaliers, l'acte manqué est intéressant, au contraire). Je veux dire qu'il y a une difficulté à accepter la non-pensée créative, le plaisir tout simple de créer sans réfléchir et de tomber pile, comme au tir à l'arc Zen.
Einstein disait : « je ne pense jamais », et : « l'imaginaire est plus important que la connaissance » Picasso non plus ne pensait jamais, et il disait, lui : « le plus dur, en Art, ce sont les cinquante premières années ». III Monde Extérieur. Critiques d'Espaces: Vous dites « Des sondages font régulièrement apparaître le bruit comme ‘la préoccupation numéro un des français"! Les politiques suivent. Or, il est élémentaire, pour étudier le bruit, d'établir au préalable si la personne qui répond à vos questions vit une situation positive, moyenne ou négative. Les gens "qui vont bien", en effet encaissent sans sourciller des environnements sonores déclarés inacceptables par ceux qui vont moins bien, tant au plan des décibels que des significations. Le vrai problème du bruit est donc à étudier sur des sites gravement nuisancés, et auprès de gens »en bonne santé" et qui, néanmoins, se plaignent — seuls ceux-là n'ont pas recours au bruit comme bouc émissaire d'insatisfactions personnelles ». Donc » le bruit » serait une gène lorsqu'il traduit un non-être, C'est à dire par exemple, pendant que moi je suis dans mon petit pavillon au bord de l'aéroport je dois supporter ce » bruit » d'autres partant dans de contrées lointaines ? cette gène ne serait-elle pas l'expression d'un non partage ? un ressentiment d'exclusion en somme ? Manuel Periáñez
: En effet, le non partage est une des mille significations que les
gens peuvent donner à l'insatisfaction sociale pour en projeter ensuite
certains de ses aspects sur « le bruit », qu'il soit ambiant
ou épisodique. C'est tellement plus commode que de s'attaquer aux
sources des problèmes ! (cf. sur mon site le texte de 1975 sur les significations attribuées au bruit, et la quarantaine d'hypothèses sur laquelle j'avais finalement débouché). Critiques d'Espaces. Au sujet des seins des femmes, vous dites : « On
peut voir une confirmation de l'importance première du rôle des deux
seins dans la psychogenèse de l'enfant (après la période de l'objet
transitionnel abondamment décrite dans la théorie winnicottienne) dans
le succès mondial du personnage de Mickey Mouse (oreilles =
seins). » Manuel Periáñez : Mais si, mais si, au Moyen Âge la mode que les femmes avaient imposé aux hommes était de se parader avec des braguettes richement ornementées et très très voyantes, abritant des services trois pièces éventuellement rehaussés en volume Il a fallu attendre Elvis Presley et ses jeans moulants pour retrouver un peu ça. Au XIXe siècle, la princesse nymphomane Pauline Bonaparte, voyant passer les nouvelles unités de l'armée appelées « zouaves », s'exclama : « Ils sont très beaux, mais avec ces pantalons bouffants on ne peut plus savoir ce qu'ils pensent ». En voilà une au moins dont la pensée m'est totalement accessible, contrairement à la plupart des philosophes qui me font donner raison à Breton, lorsqu'il tonnait : « un philosophe que je ne comprends pas est un salaud ! ».
Mais
votre perspicacité inconsciente d'architecte (donc, spécialiste du
visuel, cette dimension que les philosophes et les psy tiennent pour
négligeable) vous a fait là pointer le mouvement psychique de
sublimation du pulsionnel vers la civilisation, mouvement qui a fait
déplacer le siège du Beau des organes sexuels eux-mêmes (comme chez les
singes), vers le visage, avec à mon avis, une halte importante au
niveau des seins des femmes (Freud le notait déjà :
les caractères sexuels secondaires (seins, moustaches) se voient
attribuer la beauté, déniée aux organes sexuels proprement dits).
Au sujet des implants mammaires, je détestais cette falsification avant d'écouter à la télévision les arguments de la dénommée Lolo Ferrari. Je la trouve pathétique, cette femme de BD outrancière qui s'est re-engendrée elle même à coups de chirurgie esthétique, à l'évidence contre l'architecture du corps que ses origines lui avaient imposé (comme à nous tous). Or, j'ai été assez dérangé dans mes convictions en l'écoutant, car elle parle ! J'étais bien curieux d'entendre comment quelqu'un peut justifier un parti architectural pour son corps de femme comprenant un tour de poitrine de plus de deux mètres ! (vous me direz qu'il y en a — Nouvel — qui font des auvents de 70m). Elle expliqua que pour elle, qui souffrait d'une très grande insécurité, ses seins sont une sorte de bouclier derrière lesquels elle s'abrite pour sortir dehors, avancer dans la rue, etc. : or, c'est exactement une des idées que j'avais avancées en 1986 dans mon article sur les seins, l'idée des seins-rostre des femmes (idée qui horripila un certain nombre de psy, parfois renommés). Lolo Ferrari était pourtant la dernière personne dont j'attendais du renfort… Critiques d'Espaces: En quoi un psychanalyste peut-il éclairer la direction de l'Urbanisme et de l'architecture ? le problème de notre société ne tient-il pas dans un non-dit ? une volonté politique s'interdisant de dire la vérité de la donne économique ? L'État ne souffre t-il pas de Schizophrénie ? Manuel Periáñez
: Je n'éclaire pas du tout la DA et autres instances officielles ! On
me reproche assez mon penchant pour la complexité et pour cette chose
passée de mode, la psychanalyse : je montre en effet assez
régulièrement aux commanditaires d'études et de recherches (quand je
gagne un appel d'offres, environ une fois sur 3 ou 5), combien le
problème qu'ils posent est, en définitive, posé en termes simplistes,
et combien plus complexe il devient si l'on prend en compte quelques
unes des principales dimensions humaines peu quantifiables qu'à
l'évidence il implique Je les plonge donc plutôt dans les ténèbres,
bien sûr pour mieux rebondir vers la lumière (éventuelle), mais cela
n'est pas toujours compris. D'où la tendance croissante des
technocrates, depuis vingt ans, à fuir les irréductibles des sciences
humaines, et leur repli vers les très commodes et économiques « sondages »,
et surtout la création de « sciences humaines de
l'ingénieur », comme je les appelle, c'est à dire des avatars des
sciences humaines inféodés aux intérêts technocratiques. Castoriadis a tout dit là-dessus, je vous recommande son dernier livre La montée de l'insignifiance, dans lequel il avoue, entre autres, ne plus comprendre l'architecture actuelle. Critiques d'Espaces: Comment percevez-vous l'Internet en France ? et l' attitude des pouvoirs publics de vouloir réinventer les mots (mail devenant mèl, mailing-list liste de diffusion) n'est ce pas une manière de recréer par le langage des frontières à un outil dont le sens est d'être universel ? Refuser ce qui a été fait avant vous par d'autres en imposant sa logique inventée pour l'occasion, n'est-ce pas un avatar du colonialisme ? Manuel Periáñez
: Je perçois mal l'Internet en France car je ne le connais pas
ailleurs, mais quantitativement nous sommes à la traîne ! En partie,
sans doute parce qu'auparavant nous étions les premiers pour le
Minitel, mais plus gravement peut-être par peur de la Liberté : Sartre est bien mort ! Critiques d'Espaces: Enfin il est demandé à chaque interviewé de citer un lieu parisien ( ce peut être un espace, un instant, une perspective ) particulièrement apprécié ? Manuel Periáñez : J'en ai beaucoup, mais celui auquel je pense en cet instant, sans doute parce que je m'apprête à y aller, c'est quand je prends ma superbe Ford Taunus 1978 pour descendre sur Paris, et que j'oublie tous les soucis en cours en voyant, du haut de la rue de Ménilmontant à la hauteur de la rue des Pyrénées, la perspective sur Paris cadrée par les deux côtés de la rue : elle vise, en plein, le Centre Pompidou, multicolore, ludique, gai, où j'ai passé de très belles heures (dans sa bibliothèque en self-service) et auquel je pardonne du coup tous ses nombreux défauts. Paris / Propos recueillis par mail le 25 mai 1999
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